mardi 1 septembre 2009

Le voile tunisien le « safsari » , n’est-il pas un voile islamique ? Réponse à M. Rached al-Gannouchi

Le port du voile est-il obligatoire pour une musulmane ? Le voile tunisien traditionnel « safsari » peut-il en tenir lieu ? En raison de la carence du ministre tunisien des Affaires religieuses qui peine à trouver les bons arguments à présenter aux islamistes et à leur guide le Sheikh Rachid al-Gannouchi, nous allons essayer de dévoiler les dessous de cette polémique et de décortiquer le discours islamiste sur la question du port du hijab.
En effet, les récentes déclarations du ministre tunisien des Affaires Religieuses au quotidien Assabah (27 décembre 2005) qui font écho à celles du président Ben Ali du 25 juillet 2005 ont révolté le mouvement islamiste tunisien Annahdha sous la plume de son Sheikh Rached al-Ghannouchi qui dans un commentaire publié sur son site web stigmatise les déclarations officielles totalement hostile au port du voile dit « islamique » par les femmes tunisiennes sur le lieu de travail, dans les établissements scolaires et universitaires et même dans les lieux publics.
Répliquant au ministre tunisien aux affaires religieuses ; un ministère qui dénote, à notre sens, de l’implication inadmissible du politique dans la conscience des citoyens et de l’instrumentalisation insupportable par l’État tunisien de la sphère du religieux ; Rashed al-Ghannouchi, évoque pour contre-arguments, deux concepts essentiels à l’adresse du ministre et du président Ben Ali afin de s’opposer à leur vision du port du voile : une violation des libertés individuelles et une atteinte à la déclaration universelle des droits de l’homme. Les valeurs de l’Islam dit Gannouchi représentent des fondements essentiels de la personnalité du peuple tunisien, qu’ils faudrait préserver et en permettre l’application.
D’après le sheikh Gannouchi, les valeurs de l’Islam seraient des valeurs immuables, inchangées et inchangeables, fixes, ne souffrant d’aucun changement ni exception. L’un des fondements essentiels est pour notre sheikh le port d’un couvre-chef par les femmes. Rached Gannouchi se base assurément sur le verset :
« Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qu’en paraît et qu’elles rabattent leurs voiles sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris ou à leurs pères ou à leurs frères ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs maris, ou aux femmes musulmanes ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, Ô croyants ! afin que vous récoltiez le succès » Sourate 24, verset 31 .
Mais, il fonde sa conviction certainement aussi sur les traditions prophétiques, le hadith, consigné par écrit pour la première fois deux siècles après la mort du prophète, sur la pratique des Compagnons du Prophète, il se réfère aussi aux « Califes bien guidés » et aux jurisconsultes les fameux « fuqahas ».
Dans ce contexte, la vérité historique se mêle à la fiction, la réalité au mensonge délibéré, la manipulation à l’erreur légitime, les coutumes locales et ancestrales aux prescririons religieuses, les fantasmes, à l’ijtihad.
Si notre sheikh a parfaitement le droit de considérer l’Islam et ses valeurs comme la résultante de tous ces phénomènes, nous pourrons considérer de notre part, au nom de la liberté individuelle défendue par notre sheikh que seul le Coran, parole de Dieu révélée à son prophète Mohamed, texte authentique, inaltéré et incontestable recueilli et transcrit de la vie même du Prophète et réuni en un codex vingt ans après la mort de l’envoyé de Dieu constitue une valeur sûre de l’Islam que chaque musulman a le droit d’en interpréter les versets selon ses facultés intellectuelles et son degré de savoir. Le verbe divin n’est le monopole de personne fusse-t-elle une autorité religieuse, un sheikh, un imam ou un mollah. Dans la tradition sunnite, et contrairement à la tradition shiite, pour qui le Coran recèle un sens exotérique et un sens ésotérique que seuls les Imams peuvent déceler, la tradition sunnite considère que Le Coran n’a qu’un sens exotérique et qu’il ne recèle aucun sens caché au croyant, car il est destiné à l’homme, il est intelligible car Dieu souhaite que le Coran soit à la portée des ses facultés mentales. Le livre de Dieu s’adresse à son intelligence, à son entendement, il n’est pas destiné exclusivement à une élite ni aux seuls savants ou lettrés détenteurs de sciences. Tout musulman quelque soit son degré de savoir, son état social, intellectuel, financier est dépositaire du Coran qui lui appartient car il lui est destiné. Personne ne peut le priver d’en faire usage, de le lire à son aise, de l’expliquer de l’interpréter et de chercher le sens des versets et le secret des mots et de faire part de ses réflexions à ses proches ou à son entourage.
Dans ce contexte, il me semble que le seul outil indispensable au croyant pour percer le sens du Coran c’est un dictionnaire historique des concepts et des vocables utilisés par les Arabes au VIIème siècle qui lui permettra de se rapprocher le plus possible du sens originel des mots, du signifié voulu originellement par le Codex coranique. Nous savons en effet que les mots changent de sens à travers l’histoire d’une langue, que des mots nouveaux apparaissent ou sont empruntés à d’autres langues, que d’autres mots sont abandonnés et disparaissent. C’est tout là le problème essentiel du Coran, c’est le sens des mots. Car il est indispensable pour saisir la parole de Dieu, d’interpréter le Coran non par le sens actuel, contemporain des signifiants, c’est à dire des mots, mais par le signifiant premier, le sens donné au mot à l’époque de la révélation du Coran c’est à dire entre l’an 610 de notre ère et l’an 630 année de la mort du prophète et de la fin de la révélation.
Malheureusement nous ne disposons pas, à ma connaissance, d’un dictionnaire étymologique et historique du vocabulaire arabe en usage au Hijaz pour cette période. Les arabes n’ont en effet commencé à rédiger des dictionnaires qu’à partir du second siècle de l’hégire. En deux siècles de vie d’une langue, les mots ont le temps de changer de sens, ou de disparaître entièrement de l’usage. Les lexiques rédigés deux siècles après la mort du Prophète reflètent essentiellement l’état de la langue arabe du temps de la révélation, mais les recherches doivent continuer afin d’arriver à dresser le plus scientifiquement possible l’état du vocabulaire en usage durant la révélation.
A titre d’exemple, le mot « dharrah » que la majorité des musulmans d’aujourd’hui expliquent par atome est un non sens, car c’est une opération intellectuelle tendant à sortir un mot de son contexte historique et lui appliquer un signifié moderne, à savoir le plus petit élément chimique de la matière. Il est donc urgent pour les musulmans d’éditer le Coran avec un lexique donnant le sens des vocables coraniques tels qu’ils étaient compris au VIIeme siècle afin d’éviter de leur donner un sens moderne totalement étranger à l’esprit du Livre Saint.
C’est ainsi que le musulman peut se réapproprier le Coran, le livre Saint que Dieu a destiné à chaque croyant individuellement. Les interprétations « tafsir »que font les jurisconsultes et autres faqihs du Coran n’engagent que leurs auteurs et les musulmans ne sont pas tenus de se conformer à telle ou telle interprétation. Chaque musulman, à condition qu’il sache le sens historique et donc originel des mots arabes utilisés dans le Coran est capable d’interpréter le sens des versets et la portée des prescriptions divines. Le croyant n’a besoin de l’aide d’aucun mujtahid, du secours d’aucun faqih, de l’aide de personne pour comprendre le Coran. Le croyant doit se prendre en charge et arrêter de compter sur les faux et les vrais « mujtahid », les donneurs de leçons, les « Messieurs Je sais tout, vous n’êtes là que pour m’écouter » !!! Le musulman doit se débarrasser de sont esprit d’assisté intellectuel afin d’accéder à l’état de majeur intellectuel, de croyant détenteur de la parole divine et responsable de son interprétation, il doit être à la hauteur de mission que Dieu lui a dévolue.
Comprendre le Coran, l’interpréter, faire des choix de sens, voilà la mission du musulman responsable, digne de la révélation qu’Allah lui adresse, car personne n’est indigne d’interpréter la parole du Seigneur, personne ne peut se substituer à personne pour lui fournir la Vérité sur un plateau en or, le croyant doit faire un effort pour accéder à la parole divine ; cet effort passe tout d’abord par l’apprentissage par cœur du Coran, dans sa totalité, par la saisie des mots inintelligibles dans leur sens premier, historique et non contemporain. Libre à lui par la suite d’interpréter le sens des versets comme bon lui semble sous sa responsabilité personnelle « man ijtahada wa asaba falahu ajrani wa man lam yusib falahu ajrun wahid ».
Prenons le cas du vin, la majorité des musulmans pensent que sa consommation est frappé d’une interdiction absolue. Ma lecture du verset (Sourate 24, verset 31) se rapportant au vin s’annonce différente, car je ne pense pas que le sens donné au verset aille dans le sens d’une interdiction absolue. Le verset dit en effet « le vin, les jeux du hasard rijsun min amali ashaytan fajtanibuh ». Dieu n’a pas dit, comme en matière de consommation de viande de porc, de cadavre, et de tout ce qui n’a pas été sacrifié au nom de Dieu » « il vous est interdit », ici dans le verset Sourate 24, verset 31 l’interdiction est formelle, elle est absolue, c’est comme cela je comprends le sens du verset (Sourate 24, verset 31) , cette interprétation n’engage que ma personne, je suis libre de la propager, libre à ceux qui en ont connaissance de la prendre à leur compte ou de la négliger. D’autres personnes comprendront que toute prescription divine est un ordre obligatoire et absolu. C’est cela la liberté et la responsabilité.
Venons en maintenant au voile, le verset (Sourate 24, verset 31) emploie le mot « qol », dis aux croyantes, Dieu n’a pas dit « kutiba ala annisai », c’est à dire « Je prescris aux femmes de porter le voile » comme il l’a fait pour prescrire le jeûne du mois de Ramadhan. Nous comprenons que s’agissant du port du voile : Dieu a simplement recommandé le port du voile, il ne l’a pas rendu obligatoire, sinon il aurait dit « kutiba ala al-mu’minati ».
C’est finalement aux femmes d’interpréter le sens que Dieu a voulu donner au verbe « qol = dis », personne d’autre n’a le droit de se substituer aux femmes pour leur imposer le port du voile au nom d’une interprétation masculine rigoriste qu’il fait du verset (Sourate 24, verset 31 ) ou d’un fantasme qu’il veut se voir réaliser aux dépens des femmes, de leur liberté de porter la tenue qui leurs semble appropriée.
Toutefois si certaines femmes rejoignent le sheikh Gannouchi dans l’interprétation rigoureuse qu’il se fait du verset relatif au voile, je les invite à réfléchir sur le sens du port du voile à travers le verset. Il faudrait d’abord saisir le sens historique, c’est à dire celui que les Arabes donnaient entre l’an 610 et 630 ap. J. des mots « yadhrib », « khumur » et « juyub ». Ensuite, on doit se demander le but recherché par cette obligation, si elle en est une, du port du voile, ainsi que la portée de cette prescription.
La première démarche dans le long processus de la compréhension de l’intelligence du verset relatif au voile est de se poser des questions. On peut se demander ainsi, quelle partie du corps, Dieu recommande que la femme dissimule au regard d’autrui ? Est-ce les cheveux, est-ce le cou ? Les oreilles sont-elles concernées par cette prescription ? Une femme doit-elle se voiler face à une autre femme ? Une femme doit-elle se voiler face à des hommes qui ne la regardent même pas comme c’est le cas dans les pays développés, industrialisés, chrétiens, occidentaux ? Une autre tenue qui couvre totalement le corps féminin, comme le voile traditionnel, le fameux « safsari », ou la « malya » bédouine toutes les deux tunisiennes, ou la « ‘abaya » portée par les femmes traditionnelles en Orient musulman, ou cette très belle tenue traditionnelle protée par les femmes mauritaniennes, peut-elle remplacer le foulard proprement dit, c’est à dire ce que l’on nomme aujourd’hui le « hijab » ? Que recherche une musulmane en se couvrant la tête et bien sûr tout le corps, éviter aux hommes d’être tentés par ses charmes ? Quid des femmes chauves, des femmes laides, ou des femmes qui n’ont rien d’attirant à dissimuler aux regards indiscrets de la gente masculine ? Doivent-elles se couvrir la tête alors qu’elles ont tout intérêt à se faire belles afin d’attirer un prétendant pour les célibataires d’entre elles ?
Le président Ben Ali n’a pas tort de qualifier le voile dit « islamique » consistant en un fichu ou un double foulards de « tenue confessionnelle ».
Si je souscrit à la thèse de Ben Ali disant le voile « islamique » est une tenue confessionnelle, c’est que, me semble-t-il, pour une femme dont l’interprétation du verset relatif au voile en vient à considérer que son port est absolument obligatoire et que si elle n’observe pas cette prescription l’enfer l’attend le jour du jugement dernier, elle a le choix entre plusieurs autres tenues que le voile proprement dit c’est à dire le hijab ou le foulard pour répondre à l’exigence divine, comme le retour au magnifique safsari tunisien quitte à en modifier un peu l’aspect pour en faciliter le port ou cette ravissante tenue traditionnelle mauritanienne haute en couleurs et couvrant tout le corps féminin de la tête au pieds ; je n’apprécie toutefois pas la abaya du Golfe en raison de la tristesse qu’inspire sa couleur noire.
La femme musulmane, soucieuse de satisfaire Dieu, selon sa propre lecture du Coran a donc le choix. Mais pourquoi certaines d’entre elles s’entêtent-elles à porter le foulard et uniquement le foulard, du Maroc jusqu’en Irak comme seule tunique réellement islamique ??? La réponse ne relève pas du mystère, c’est que derrière la volonté farouche de se tenir exclusivement au foulard comme tenue répondant, selon elles, aux prescriptions divines se cachent le désir insoupçonné d’appartenir à un groupe social et religieux qui a ses codes, ses habitudes et ses signes. Les femmes qui portent le foulard se reconnaissent entre elles, et leurs frères musulmans les reconnaissent, c’est comme les abeilles qui émettent des ultra-sons pour se reconnaître entre elles. Au delà du désir de porter le voile pour satisfaire une exigence divine, ces femmes cherchent en fait une reconnaissance en tant que musulmanes dévotes, appartenant à un groupe donc à une « taifa » qui a ses codes, ses secrets, ses habitudes. Porter le foulard c’est pour elles une invitation aux autres musulmanes de rejoindre le groupe des « islamistes » afin de l’agrandir, ce qui permettra sa survie et d’en faire une force capable de provoquer des changements sociaux et d’assurer sa domination et sa vision de l’Islam sur l’ensemble de la société. Diversifier les tenues musulmanes et en disperser le signal qu’elle émet c’est créer le trouble dans l’image que renvoie cette tenue à la société. L’uniformiser, c’est uniformiser le discours qui s’y attache, c’est uniformiser l’interprétation du Coran et delà uniformiser l‘Islam, qui ne doit pas se diversifier et s’enrichir mais demeurer un bloc soudé autour d’une seule vision du monde. Qui dit uniformisation dit centralisation et surtout centralisation de la réflexion, des idées, entre quelques soit-disant savants musulmans ou mujtahids et autres Sheikhs sincères et d’autres qui le sont beaucoup moins.
Je vous souhaite à tous une très bonne année 2006.
Me Kamel ben Tahar Chaabouni Sfax le 2 janvier 2005

CHARTE DU MUSULMAN MODERNE (suivie de commentaires d'internautes)

Introduction :

L’Islam et le Saint Coran sont le patrimoine spirituel et religieux du peuple tunisien depuis l’an 714 AJ. Il s’est imposé à nous par l’épée, mais nous l’avons assimilé et fait nôtre. Depuis 14 siècles il ne cesse de façonner notre vision du monde. C’est à travers son prisme que nous nous évaluons et estimons.
Sur le plan personnel, nous en avons besoin dans les moments heureux mais aussi difficiles que traverse notre vie. L’Islam est une philosophie de vie pour le commun des mortels, la religion lui fournit un sens à sa vie, elle est indispensable pour son équilibre psychique.
Sur le plan social, l’Islam est le fondement principal de l’identité spirituelle de la majorité du peuple tunisien. Notre société, en tant que corps indépendant de nos individualités, en a aussi besoin pour exister et se voir reconnaître une identité culturelle par les autres nations.
Toutefois, la manipulation par des apprentis-mujtahids et des djihadistes à des fins de conquête de pouvoir, et l’instrumentalisation de ce patrimoine par le pouvoir en place à des fins de gouvernance ont brouillé le signal spirituel que doit renvoyer cette religion monothéiste. La manipulation de l’Islam, de part et d’autre, a en effet crée un trouble dans la conscience religieuse de notre peuple voir même porté atteinte à l’image de l’Islam en tant que spiritualité et religion dont le but premier et l’objectif suprême est, non la conquête ou le maintien du pouvoir politique, mais la quête spirituelle pour le salut de l’homme.
Puisse cette « charte du musulman moderne » qui un effort et une vision personnels d’interprétation du sens que nous renvoie l’Islam, aider le musulman moderne et sincère à voir clair dans les méandres de cette religion monothéiste.
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Art.1. Est musulman tout être humain qui exprime sincèrement et publiquement verbalement ou à défaut par tout autre signe la profession de foi musulmane « ashhadu anna la ilaha illa Allah wa anna Muhammad rasul Allah ».
Art.2. Dieu est la seule autorité, qui au jour du jugement dernier, jugera de la foi des musulmans et des croyants. Nul n’a le droit de juger de la foi d’une autre personne ici bas, de le juger ou de le condamner pour sa foi ou ses croyances religieuses.
Art. 3. Le premier devoir du musulman est d’éviter de faire du mal à toute autre personne physique ou morale ou à leurs biens « al-muslim man salima an-nas min yadihi wa lisanih ».
Art.4. les obligations du musulman sont les cinq piliers de l’Islam : la profession de foi « al-shahada », les cinq prières rituelles « as-salah », le jeûne du mois de Ramadan « as-sawm », l’aumône légale « az-zakah » et le pèlerinage pour les capables « al-hajj ». Toute autre obligation découlant des coutumes ancestrales ou de la Tradition dite prophétique ou des Compagnons est facultative.
Art.5. Le Saint Coran, est la seule source de verbe divin fiable et unique source d’obligations religieuses pour un musulman, toute autre obligation instituée par une autre source humaine est totalement facultative.
Art.6. Le Saint Coran est le verbe de Dieu qu’il a révélé à son Prophète Muhammad (à lui le salut et la paix de Dieu). Il est destiné personnellement à tout croyant, qui doit l’apprendre par cœur afin de s’en approprier le contenu et de se nourrir de son message.
Art.7. Les traductions du Coran, dont la fidélité au codex arabe est reconnue par la communauté des linguistes, est digne de respect et d’utilisation.
Art.8. L’Islam ne reconnaît aucune hiérarchie religieuse ou église. Personne n’intercède entre le croyant et Dieu. Le musulman communie directement avec Dieu y compris dans sa propre langue maternelle.
Art.9. Tous les musulmans sont égaux en intelligence, en droits et en devoirs. Aucun croyant n’est tenu par l’interprétation faite des versets du Coran par une autre personne.
Art.10. Tout musulman, à la seule condition d’avoir appris le Coran et maîtriser son vocabulaire, a le droit absolu d’interpréter le verbe de Dieu sous sa propre responsabilité.
Art.11. Le musulman reconnaît et respecte les autres religions révélées ainsi que leurs prophètes et leurs écritures saintes, Thorah et Evangiles, qui sont une source d’inspiration pour lui.
Art.12. Toutes les autres religions non révélées constituent un patrimoine culturel de l’Humanité, elles sont dignes de respect et leurs fidèles doivent jouir du droit à la vie et à la paix.
Art.13. Le Saint Coran et les valeurs musulmanes qu’il soutient sont le patrimoine spirituel et religieux commun de tous les musulmans, nul n’a le droit de les utiliser pour des fins mercantiles, économiques, sociales et surtout politiques.
Art.14. Tout musulman doit pouvoir ester en justice contre toute personne physique ou morale qui porte atteinte, diffame ou abuse de ce patrimoine spirituel.
Art.15. Les études scientifiques et universitaires sur l’Islam et le Coran sont absolument libres et doivent trouver la bienveillance et la tolérance des musulmans.
Fait à Sfax le 4 janvier 2006
Al-abd al-faqir ila rahmati rabbihi al-ghaniy Kamel Ben Tahar Chaabouni

COMMENTAIRES DE LA CHARTE PAR DES INTERNAUTES

> Charte du musulman moderne16 février 2006 06:01, par djidjinumberone
Si je poursuis bien votre raisonnement vous insuniez que le vin et les paris ne sont absolument pas interdits dans le Coran (Islam). Or puisque dans le Coran le vin et le pari sont assimilés à des actions diaboliques, n’est-il pas souhaitable de les interdire car d’après les préceptes coraniques, un bon musulman est dans l’obligation d’éviter les actions diaboliques quelqu’elles soient et pour ainsi dire éviter son assimilation au diable...Y a-t-il pas un chainon manquant dans votre raisonnement cher Monsieur ?
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> Charte du musulman moderne 17 février 2006 01:50, par Hannibal II
je me permet de repondre a votre interrogation legitime par une question. pensez vous que des oeuvres diaboliques ai libre cours dans la Janna promise aux croyants ? si le vin ete une oeuvre diabolique, l Eternel ne promettra pas des rivieres de ce bon nectar aux plus fideles des croyants.
ce qui est decris comme oeuvre diabolique sont la combinaison de plusieurs phenomenes ayant lieu a l epoque en Arabie. des bedoins faisaient le tour des villes et installaient des tentes et ils etes specialises dans le jeu, le vi et la prostitution. ce genre de fetes foraines conduisait plusieurs personnes a la ruine et a leur perte, et dans ce cadre que le verset est « descendu » donc il faut prendre cela en consideration.
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> Charte du musulman moderne 22 février 2006 13:01, par ZIED
Essalamou alaykoum wa rahmatou ALLAH
Tous ce que je veux dire c’est "La hawla wala kouwatta illa billahi Ell Azzizi El Hakim" wa hakkan la illaha illa ALLAH. Je me rappelle maintenant pourquoi je détestait vraimant de vivre en Tunisie, satan le maudit a pris possession de beaucoup trop d’âmes qui ne pensent qu’a juir de tous ces interdits qui ne visaient qu’a éléver l’homme de tous ce qui peut le rabaisser et détuire le mâl que posséde chacun de nous au fond de son âme : al nafs el ammara bissouii. Je me suis arrété à un certain moment de lire tous ces messages parceque je trouvait ça immonde et pathétique. Je voudrais vous rappeler le début de la sourate3 el omran verset 7
(je ne pretend pas traduire le Saint Coran comme beaucoup n’hésitent pas à le faire mais c’est une certaine comprehension de ces verset qui n’appartient qu’a moi, et je suis le seul à pouvoir faire usage de cette traduction qui va suivre déstinée seullement à ceux qui ne comprennent pas l’arabe les autre n’ont qu’a lire les versets en quetion si ce n’est pas trop demander)
NB ; pour ma part je ne crois pas qu’il peut exister un Coran traduit et tous ceux qui insultent le Coran en disant que cela peut remplacer la Version Arabe,je leurs dit vous serez jugé un autre jour, en effet comment peut-on traduire un Coran et on n’est pas certain du sens de ces paroles entre les arabes muselemans eux -mêmes.
Pour donner un exemple de cette mascarade que certains n’hésitent pas à qualifier du Saint Coran au lieu de traduction non litérraire du Saint Coran, la besmalah : bismillahi el rahmani el rahimi Tu peux la retrouver sur plusieurs supports en français et elle est jamais écrite de la même manière, c’est trés grave, c’est un vrai "bidha" qui doit être considéré comme une vrai dérive qui peut faire beaucoup de tord à l’Islam entier, ce qui commence à arriver d’ailleurs, alors méfions nous plus.)))
"C’est Lui qui a fait descendre sur Toi des versets pleine de sagesse ,c’est sont eux la base à laquelle on se réfère, et d’autres versets se ressemblent, ceux qui ont le coeur détourné suivent ceux qui se ressemblent(les versets) afin de semer la discorde et afin de les interpréter( selon leurs passions maudites) et il n’ya qu’ALLAH qui sait sa vrai interpretation, et ceux qui sont enracinés dans la science disent on y croit, tout vient d’ALLAH et ils ne se rappellent que les gens doués d’intélligence. Juste aprés ces magnifiques versets de sagesses vient comme par"hazard" une invoquation que ALLAH le TOUT SAGE nous apprend pour reconvertir ces passions qui nous invitent à modifier le sens bien précis du Coran : O Seigneur ne détourne pas nos coeur aprés nous avoir guidé et offre nous ta Miséricorde c’est TOI EL WAHHAB(celui qui offre le plus) O Seigneur TU rassemblera tous les hommes à un jour dont nul ne doute, ALLAH ne trahit pas ces promesses. Alors faites ce que vous voulez, buvez l’alcool, jouez à la belote, accouplez vous avec des prostitués, enlevez les voiles à vos femmes, et préparez vos justifications pour ALLAH au lieu de debattre avec ibadda ALLAH pour semer la discorde et détourner les plus faibles du SIRATT AL MOUSTAKIM et pour finir je dirai " man yahdi ALLAH fahwa al mouhtadi wa man youthlil fa lan tajida lahou waliyan mourchida" sadaka Allhou Mawlanna al Athim. explication personnelle( et ne visant jamais à atteindre la perfection du SAINT CORAN) : "celui que ALLAH guide c’est celui qui sera bien guidé et celui qu’IL égare tu ne trouvera personne pour le guider." wassalamou alaykoum wa ramatou ALLAH wa barakatouhou
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> Charte du musulman moderne 26 février 2006 23:16, par Hannibal II
je plaint vos nouveaux compatriotes !!
je vous demande de nous laisser vivre a notre guise, et c a Dieu et seulement lui que reviens le droit de juger les humaisn en general et les tunisiens en particuliers.
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> Charte du musulman moderne18 février 2006 00:58, par lekad enbaena an tafsiliha fi beyenih wa hia "6"
en ce qui concerne l’interdiction de la consommation du vin.le premier pense que le dire,(fejtenibouh).représente peut etre,une sorte de plaisanterie de la part d’allah ?! et en ce qui concerne le port du hijab.le deuxième pense aussi, que le mot (dit).ne peut etre qu’une autre plaisanterie ?!. dans les 100 noms d’allah.nous lisons,(elhakk). donc, dieu est sur de ce qu’il dit lorsqu’il nous ordonne de faire ou de ne pas faire telle ou telle chose.et pour conclure je dis, (1 allah qui s’appele, elhakk.ne dit que ce qui est vrai et ne plaisante pas avec ses créatures.et le dire,(kholl). représente un "ordre-clair". (fejtenibouh).veut dire,(éloignez vous de lui).ibaadou alih... oua allah oua rasoulouhou aalem.
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> Charte du musulman moderne 18 février 2006 15:10, par khalef tooraf wa hobb edhouhour yaktaa edhouhour
j’ai oublié de dire a notre, fil au sophe.qu’il existe,l’interdiction (li illa) et l’interdiction,(li sebeb). 1er exemple:dans la morte,le sang,et la viande du sanglier...existent bien ,des "microbes"... 2ème remarque:dans le vin,les jeux,et el ezlem...existe bien,le (doigt) de satan "mauvais"conseiller... dois-je vous mettre les points sur les (i) monsieur,(égaux devant l’intelligense) ?! si non,voila les versets qui peuvent "éclaircir" votre esprit bien (rétréci). horrimet aleykom el meitetou wa eddemou wa lahmou el khinziri..etc,etc... innema el khamrou wa el ensabou wa el ezlemou rijson men amel echeytan,fejtenibouh leaallekom toflihoun. sadaka,allah el adhim.
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> Charte du musulman moderne 20 février 2006 18:59, par Hannibal II
d’accord avec vous, Dieu sait tres bien utiliser les mots, et en arabe, il existe une difference entre Horrimat et Ijtanibouh.
l utilisation du premier est categorique : un NON claire et net. dans l utilisation du second (Ijtanibouh) c est un conseil et l appreciation reviens a la creature humaine qui, si elle veut son propre bien peut eviter ce MIX diabolique a savoir (Alcool+jeux d argent) . ce qui est mis en cause par cette aya c le mix diabolique : jeux + alcool. le Vin tout seul n est pas d origine diabolique loin de la c"est un produit de la Janna, il ne peut ete un Rajas. c’est un produit divain qui coule a flot pour recompenser les plus croyant d entre les musulamsn. aucun Rajas n existe dans la Janna.
NB a ce que je sache il n existe aucune Aya qui interdit (Touharrimou) le vin. je vous serai reconnaissant si vous accepter dans votre grande maitrise de la religion de bien vouloir m aider a “eclairsir mon esprit” en me desigant une aya du saint Coran qui stipule que le vin est Haram
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> Charte du musulman moderne 20 février 2006 23:51, par tu cherches un dieu sans le nom "hakim" ou quoi !!!
l’interdiction reste valable dans les 2 sens : horrimet :=décision "ferme",qui n’attend aucun "délai supplémentaire"...et aucune dérogation ni meme, une autorisation sauf,en cas de nécessité.je cite,((femen idhtorra ghaira beghin oua la adin fe la tihma aleyhi...)).((illa ma dhtourirtom ileyhi...)). fejtenibouh:ce mot contient,beaucoup de choses.je cite,((l’éclaircissement des esprits...sur le (bien)et le (mal) du raisin.je cite,((tettekhidhouna minhou sekaran oua... rizkan hasenen...)).pour que tu puisses saisir le sens...tu dois lire,le verset en entier.donc,l’interdiction a été précèdée par au moins (4)étapes...oua men endhara,fekad adhara.je te laisses,la lecture des autres versets et la vérification... remarque:je répète,ce que je viens te dire. 1)l’interdiction,n’est pas faite en une seule fois et d’une manière catégorique et ferme.mais,si tu fais travailler un peu ton(démodulateur)et ton (assiete parabolique)surtout,si cette dernière est "motorisée" ! je te garantie,que tu trouveras la réponse de notre créateur entrain d’attendre,(l’ouverture de ton coeur).tiens,je te la donne. (((chorb el khamr kena amran adyen inda badh enness kabla dhouhour el ouahy,oua hatta ma baad el ouahy bi seneouat)))... moralités:tu penses peut etre ! qu’il est de (la hikma et de la sagesse).que le vin soit "interdit",en une ((seule fois))et d’une manière "catégorique et ferme" ??? !!! sur le reste,je te répond en bref : 1)le vin du jour dernier,n’a aucune ressemblance avec le vin du paradis. /...ma la aynon raet,oua la oudhounon semiaat,oua la khatara ala khalbi bechar.../.la fiha ghaoulon,oua la hom anha yonzefoun. 2)ne pas confondre entre : "test" et "récompense". 3)l’interdiction du vin et d’el meysar tous 2 ensemble,ne te donne pas le prétexte de (travestir)le verset pour l’utiliser a ta "convenance" et selon tes ((nezeouates personnelles)).bref,bonne lecture.
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> Charte du musulman moderne 21 février 2006 18:32, par rectification
désolé pour l’erreur "involontaire" qui s’est glissée dans l’un de mes messages.je cite,((le vin du jour dernier,n’a aucune ressemblance avec le vin du paradis)).a remplacer par la phrase en dessous...
le vin réservé le jour dernier aux gens du paradis,n’a aucune ressemblance ni en gout ni en couleur..avec le vin médiocre de notre courte vie. mes excuses les plus sincères a mon créateur,et a toutes les lectrices et les lecteurs.
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> Charte du musulman moderne 23 février 2006 05:48, par Hannibal II
bonne analyse, malgre qu elle ne comporte aucun nouveau element,. vous faites des copiers coller de ce qui a ete dit et de ce qui nous enseigne le ministere de l education national,. jai l impression de voir notre prof d’Education Islamique.
1- personellement je ne crois pas a la theorie des etapes : Dieu a ete categorique est a balaye d un seul verset des choses qui ete aussi courante que le Vin, je peux citer le meurtre des fillettes des leurs naissance. il n y avais pas de politique des etapes.
2- supposons que Dieu ne voulait pas choquer les citoyens de Quouraich, il a procede par etapes... d accord...mais il n a pas franchie l etape de l’etape de l interdiction definitive en qualifiant le vin de Haram.
3- je crois profondement que Dieu ne va pas par quatres chemins, Dieu a toujours ete clair et ferme dans ses propos.
4- Dieu est le Hakim, il choisi les mots non par hasard mais par but precis, en arabe classique Harram est different de Ijtanibouh.
certes le Vin est deconseille par le Coran mais il nest point interdit.
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> Charte du musulman moderne 21 février 2006 13:29, par essaies de ne pas passer au dessus de la plaque !
imagines toi un jour,devant la porte d’une faculté de sciences.ton professeur arrive et constate que tu refuses d’entrer a l’intérieur.il te pose la question suivante:qu’est ce qui t’empèche d’entrer a l’intérieur ! et ta réponse :(je suis désolé,mon prof.je ne vois nulle part indiqué sur le mur et en (grosses-lettres)," faculté de sciences "...et tes camarades,((kikh,kikh bidhohik)). non,monsieur.le vin qui se trouve dans cette vie,n’est certainement pas une récompense du "paradis". si tu commences a mélanger entre vin et paradis ? tes lecteurs se verront dans l’obligation de déserter ta fac... oui bien sur.c’est dieu,qui a crée le raisin et aussi,le sangulier.mais le vin,a été fabriqué par les etres humains...donc,créer ne veut pas dire,(mangez et buvez tous ce que vous trouvez,et a volonté) ! cordialement
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> Charte du musulman moderne9 février 2007 15:45, par hasni
almio
IP 89.120.249.208
Inutile de spammer
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> Charte du musulman moderne 9 février 2007 16:05, par hasni
il faut que j’arrête de parler à un robot, 89.120.249.208 - ARtelecom LIR - Garlei 1B sector 1 013721 Bucuresti Romania
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